Le sentier du Thoil dans le massif du Pilat...

La Nature a réponse à tout. Si je suis stressée, le bruit d'un ruisseau, des feuilles des arbres dans le vent ou les fragrances émises par les sapins suffisent à me calmer, tout simplement. La Nature m'apaise, elle m'aide à garder les pieds sur terre. Je ne peux plus imaginer ma vie sans Elle.

Je ne suis vraiment heureuse que lorsque je chemine (seule ou en duo avec mon Chéri) sur des sentiers traversant des espaces naturels, loin de toute civilisation, loin de la frénésie de notre vie quotidienne... Juste moi et la Nature sous toutes ses formes: arbres, fleurs, autres végétaux divers, animaux, insectes, etc...

Cela permet de ralentir le rythme effréné de notre existence, de se recentrer sur soi-même et d'oublier les soucis et les problèmes. 

L'année dernière, au mois de mai, Chéri et moi sommes partis dans le massif montagneux du Pilat, qui se trouve non loin de chez nous dans la Loire. Nous nous sommes lancés dans une petite balade de 7 kilomètres au départ du Bessat, village d'environ 500 habitants au coeur du Pilat, connu pour son domaine skiable qui offre de belles pistes de ski de fond en hiver et de beaux chemins de rando aux beaux jours. Mais ce n'est pas dans le domaine skiable que nous avons marchés. En effet, nous avons pris le sentier dit "du château de Thoil", en route! 

J'avoue que je suis toujours assez mitigée lorsque je vois des parcelles de forêts dont les arbres sont coupés.

On n'arrête pas de nous dire que les coupes d'arbres permettent de régénérer la forêt en apportant plus de lumière aux jeunes pousses. Que de créer des lisières favorise la croissance de différentes végétations ainsi que le développement de certaines espèces d'insectes, de rapaces et d'oiseaux nichant au sol (busards, circaètes, etc...).

Et bien sûr qu'il en faut pour fabriquer des meubles, des charpentes et autres objets. Mais avec une population mondiale qui ne fait que croître dans des proportions énormes et une société majoritairement basée sur un consumérisme à outrance, l'avenir des arbres est menacé. Et même si l'Union Européenne est moins touchée par la déforestation que certains pays des tropiques, il n'en reste pas moins que les arbres que l'on replante ne remplaceront jamais les forêts primaires. Il est très difficile de parvenir à la complexité et à la richesse en termes de biodiversité que représente une forêt primaire.

D'ailleurs, je ne peux m'empêcher de penser à toutes ces forêts primaires qui recouvraient jadis nos territoires, il y a très longtemps. Elles n'avaient pas besoin de l'intervention humaine pour prospérer et se régénérer.

Pourquoi l'être humain pense-t-il toujours qu'il est indispensable au bien-être de la Nature? La Nature se suffit à elle-même et se porterait sans doute beaucoup mieux sans nous...  

Dans mon coeur, je ne peux m'empêcher de penser que chaque coupe d'arbre est une défaite pour la race humaine en général. Car les arbres sont des êtres vivants qui apportent tant de choses indispensables à notre bien-être. Il y a quelques temps, j'avais d'ailleurs écrit un article listant quelques-uns de ces bienfaits et que vous pouvez retrouver ici. Entre autres, ces fameuses particules d'huiles essentielles émises par certaines variétés de sapins appelées phytoncides et qui nous donnent cette sensation de plénitude lorsqu'on marche en forêt pendant un moment. Mais surtout, les arbres sont une formidable source d'oxygène. Ils aspirent le CO2 et rejettent de l'oxygène. C'est donc en grande partie grâce à eux que nous pouvons respirer un air pur. Ce n'est pas pour rien que la forêt amazonienne est surnommée "le poumon de la planète". 

En tuant les arbres à grande échelle, nous nous tuons nous-mêmes.

C'est pour cela que j'étais bien triste de voir toutes ces parcelles forestières complètement rasées lors de cette marche (voir photos ci-dessous)...

Ce fut donc un véritable crèvecoeur que de voir ces piles de troncs coupés sur le bord du sentier, tristes vestiges d'arbres vigoureux et majestueux... 

Fort heureusement, il n'y en avait plus après quelques kilomètres et enfin, on a pu voir la forêt (certes pas primaire) dans toute sa splendeur. Petits ruisseaux, arbres se couvrant de feuilles bien vertes, rochers recouvert de mousse, chants des oiseaux... J'étais dans mon élément...

Et enfin, nous sommes parvenus au point marquant de cette balade, à savoir l'emplacement du château de Thoil dont il ne reste absolument rien puisqu'il a été incendié et détruit en 1595, lors des guerres de religion.

L'édifice (construit entre 1173 et 1290 par des familles nobles des environs) se situait au sommet d'un promontoire rocheux au pied duquel passait un chemin stratégique au temps du Moyen-Age et qui partait de Saint-Chamond pour rejoindre Tournon. Son emplacement permettait donc d'avoir une vue imprenable sur la vallée et ce chemin.

Chéri et moi sommes montés au sommet de ce promontoire et effectivement, la vue était époustouflante sur toute la vallée!

Après avoir pique-niqué au sommet de ce promontoire, tout en admirant la superbe vue qui s'offrait à nous, nous sommes redescendus et nous avons entamé la dernière partie de la balade, pour revenir à notre point de départ. Jusque là, le sentier n'avait pas présenté de difficultés particulières, mais à partir du site de Thoil pour revenir au Bessat, il s'est mis à bien grimper avant de redevenir plat aux abords du village. L'occasion d'admirer de jolies fleurs roses sur le bord du chemin, des silènes colorés, mais aussi de jolies petites maisons en vieilles pierres...   

En conclusion, il s'agit là d'une bien jolie balade à faire aux beaux jours. J'aime tellement cheminer sur les sentiers de ce massif montagneux présentant différents paysages (hauts plateaux, vallées, lacs, crêts, forêts, prairies, etc...) et différents climats. Dès que le printemps pointe le bout de son nez, Chéri et moi adorons y retourner: c'est notre terrain de jeu préféré, on ne s'y ennuie jamais et chaque nouvelle balade est un émerveillement pour nous! 

Et vous, chers lecteurs, connaissez-vous le massif montagneux du Pilat?

A très bientôt!