Le Vieux Lyon... (2)

Suite et fin de mes articles consacrés à l'un des quartiers les plus anciens de Lyon, la Capitale des Gaules! Vous pouvez d'ailleurs retrouver le précédent ici.

En juillet dernier (2020 donc), Chéri et moi avons raccompagnés mon Daddy à la gare de Perrache à Lyon. En effet, il était venu nous rendre visite pendant quelques jours dans la Loire, avant de repartir chez lui, sur la Côte d'Opale. Après l'avoir vu partir, donc, nous avons décidé d'aller faire une petite virée dans le Vieux Lyon avant de retourner chez nous. Nous y avions déjà été environ six mois auparavant (et cela fait l'objet du premier article dont j'ai mis le lien plus haut), mais nous n'avions pas eu le temps de tout voir. Donc, nous avons marché depuis Perrache (où nous avions garé la voiture) jusqu'à ce quartier médiéval si emblématique de la Capitale des Gaules: environ 20-25 minutes de marche seulement. 

En route pour le Vieux Lyon, let's go!

Après avoir traversé la Saône, nous sommes enfin arrivés dans la célèbre rue Saint-Jean (première photo ci-dessous), artère piétonne principale du quartier du Vieux Lyon...

Au numéro 28 de cette rue, nous avons poussé une lourde porte en bois, suivie d'une galerie menant à une splendide cour intérieure de style Renaissance (fin 15ème siècle) avec ses galeries présentant de belles décorations en pierre ainsi que des croisées d'ogive...

Puis nous avons décidé de visiter un petit musée qui nous avait fait de l'oeil lors de notre visite précédente, mais que nous n'avions pas eu le temps de voir...

Le Petit Musée Fantastique de Guignol!

Ah! Comment évoquer Lyon sans parler de ce coquin de Guignol! Figure emblématique de la culture populaire lyonnaise, il s'agit d'une marionnette créée en 1808 par Laurent Mourguet. Ce dernier, arracheur de dents sur les places publiques lyonnaises, décide de monter un spectacle de marionnettes afin d'attirer sa clientèle. Et c'est ainsi que Guignol et ses fidèles deux amis, Gnafron et Madelon, sont nés... 

Guignol, c'est un personnage haut en couleur et à la langue bien pendue! Toujours dans un registre comique, il utilise le parler lyonnais et des expressions truculentes pour dénoncer l'injustice sociale en prenant le parti des petites gens. Accompagné de Gnafron, un savetier joyeux buveur de Beaujolais, et de sa "fenotte" (femme, épouse), Madelon, Guignol vit des aventures présentées dans un petit théâtre. Il se met d'ailleurs très souvent dans des situations compliquées qui font qu'il est souvent poursuivi par le gendarme Flageolet... 

C'est donc pour faire honneur à ce héros de la culture populaire lyonnaise que nous nous sommes arrêtés, Chéri et moi, dans ce petit musée situé au numéro 6 de la rue Saint-Jean... 

Ce musée se visite assez rapidement (prévoir 30 minutes) et présente, sur deux étages, des marionnettes venues du monde entier, mais surtout de Guignol et de ses amis... On y trouve également des vidéos explicatives sur l'histoire et l'univers de ce joyeux luron, mais aussi une machine (photo ci-dessus) permettant de découvrir ce que signifient ces mots issus du patois lyonnais comme "la tavelle", "la miaille" ou encore "le cotivet"... Avez-vous réussi, chers lecteurs, à découvrir leur signification??! 

En tout cas, cette visite m'a fait retomber en enfance puisque mes parents m'emmenaient régulièrement sur la place de Guignol au parc de la Tête d'Or, lorsque j'étais petite. Il s'agit d'une place située à côté de l'enclos des biches et où on trouve des jeux pour enfants (dont un magnifique carrousel avec chevaux en bois), une gaufrerie délicieuse, mais surtout un théâtre Guignol où j'ai pu assister à plusieurs représentations... 

Après cette visite, nous sommes allés manger dans un restaurant situé place Neuve dans le Vieux Lyon et qui s'appelle Le Panier du Chef... Au programme, menu typiquement lyonnais... En entrée: gâteau de foie de volaille pour Chéri et salade lyonnaise pour moi. En plat principal: saucisson chaud et sa sauce au vin pour nous deux et enfin, pour le dessert, nous avons tous deux pris une part de gâteau aux pommes et à la praline nappé de sauce caramel...

Autant vous dire que nous nous sommes régalés, d'autant qu'à notre grande surprise, nous avons pu bénéficier d'un menu offert!!! En effet, comme la gérante nous l'a expliqué, ils proposent un menu offert en début de service pour attirer du monde sur leur terrasse et faire en sorte à ce qu'elle ne paraisse pas trop vide... Bien entendu, ils arrêtent cette promotion lorsque les clients commencent à affluer. Or, nous sommes effectivement arrivés en tout début de service: premiers arrivés, premiers servis! En tout cas, quelle belle surprise! 

Après le repas, nous sommes allés voir celle qui est appelée "La plus belle Traboule de Lyon"... Mais qu'est-ce qu'une traboule, au juste?

"La traboule est un passage couvert réservé aux piétons qui permet de circuler d'une rue à l'autre en passant sous les habitations, à travers des cours et des escaliers. Les premières traboules apparaissent au 4ème siècle et étaient construites perpendiculairement à la Saône. On compte plus de 500 traboules à Lyon, dont environ 200 dans le quartier du Vieux-Lyon."

Certaines d'entre elles sont fermées, mais la plupart restent ouvertes au public, alors qu'elles sont habitées! Ce qui signifie que les touristes peuvent rentrer dans ces traboules qui constituent en fait les parties communes d'immeubles d'habitation. C'est pour cela que l'on peut fréquemment trouver des pannonceaux demandant aux visiteurs de faire le moins de bruit possible, pour ne pas déranger les résidents... 

Celle que je me propose de vous faire découvrir aujourd'hui part du 27 rue Saint-Jean et aboutit au 6 rue des Trois Maries. Elle fait passer le visiteur dans une cour aux enduits très colorés. Les escaliers à vis et galeries d'inspiration italienne sont mis en valeur par les différents coloris utilisés, le tout au milieu d'immeubles du XVI° siècle.

Et enfin, nous avons fait un petit arrêt au Jardin Archéologique avant de retourner à Perrache... Il s'agit de vestiges datant de différentes époques allant de 1er siècle de notre ère au 16ème siècle. Découverts et mis au jour entre 1972 et 1977, il s'agit des ruines du groupe épiscopal primitif de Lyon, c'est-à-dire des églises qui ont existé AVANT les édifices religieux que nous connaissons aujourd'hui et qui ont été détruites lors de la Révolution... 

Ce Jardin, classé aux Monuments Historiques depuis 1986, est accolé à la façade nord de la cathédrale Saint-Jean...

Voilà donc pour ce si pittoresque quartier du Vieux Lyon! J'ai un lien particulier avec ce lieu enchanteur de la Capitale des Gaules puisque mon lycée se situait non loin de là, à un arrêt de funiculaire de là en fait. C'est souvent, donc, que j'y allais avec des copines de classe après les cours, le vendredi soir... J'ai donc arpenté ces ruelles à de très, très nombreuses reprises, et même après mes années lycée... J'aime tellement cet endroit, mais je ne saurais pas exactement dire pourquoi, de façon rationnelle... Est-ce son riche patrimoine historique, architectural et gastronomique?

Ou est-ce juste cette sensation latente que ces magnifiques murs médiévaux ou de style Renaissance ont sans doute été les témoins d'un tas d'évènements étranges et mystérieux? Je ne sais pas exactement...

Quoi qu'il en soit, je ne peux que vous recommander la visite de ce quartier si pittoresque, chers lecteurs!

A très bientôt!