8 Juin 2020
"Il n'y a pas de WIFI dans la nature, mais je te promets qu'on y trouve une bien meilleure connexion"
C'est avec cette citation pleine de sagesse que je vous emmène aujourd'hui dans le Massif du Pilat pour une autre balade (eh oui, encore une!). Chéri me disait récemment qu'il aime beaucoup ce coin car on y trouve des paysages tellement variés, il y en a pour tous les goûts. Entre les crêts des sommets qui rappellent un climat et une végétation montagnarde, des forêts de feuillus ou de sapins, des pâturages, des landes, etc... Cet endroit est devenu notre terrain d'exploration au fil du temps. Et avec plus de 1500 kilomètres de sentiers de rando parcourant ces si jolies collines et vallées, il y a de quoi faire!
Dans cet article, je vous emmène faire un tour avec nous dans la vallée de la Déôme, qui s'étend au sud d'une gigantesque faille géologique que la rivière Déôme a exploitée en creusant une large vallée. Elle relie la Haute-Loire à l'Ardèche en partant de la commune du Bessat et en arrivant à celle de Burdignes, en passant par Bourg-Argental, Saint-Sauveur-en-Rue et Saint-Julien-Molin-Molette. Le sapin y côtoie régulièrement le hêtre. En effet, souvent en association avec la sapinière, la hêtraie correspond certainement à la forêt naturelle et spontanée du massif. Menacé par les reboisements de conifères (et d'épicéas en particulier), le hêtre donne au Pilat ses paysages roux en automne.
Et c'est précisément depuis Saint-Julien-Molin-Molette que je vous emmène pour une promenade à ses alentours, pour terminer au lac du Ternay.
Let's go!
Notre randonnée a commencé par la visite du calvaire de Saint-Julien-Molin-Molette, après seulement environ 300 mètres de marche. Ce lieu est tout à fait exceptionnel et très original. Je n'avais jamais vu un tel lieu! Il s'agit d'un parc de 38 ares doté de belles pelouses arborées dans lequel on peut trouver une grotte artificielle, située sous les trois croix du Calvaire, et qui renferme une jolie pietà.
La pietà est un style artistique chrétien qui représente (en peinture ou en sculpture) la Vierge Marie en mère triste, pleurant son fils le Christ, qu'elle tient sur ses genoux au moment de la descente de croix, après sa crucifixion.
Bâti en 1886, cet endroit renferme les 14 stations du chemin de croix de Jésus (ainsi que les 15 mystères du Rosaire) sculptés dans des cadres du mur d'enceinte par Fabisch, sculpteur lyonnais et auteur, entre autres, de la madone de Fourvière, à Lyon.
J'étais vraiment impressionnée par l'originalité, par la quiétude et la profonde dévotion se dégageant de ce lieu si particulier...
Après y être restés un petit moment, il fallait qu'on parte puisque nous avions tout de même nos 12 kilomètres de marche qui nous attendaient encore! Nous avons rapidement quitté le village par un sentier en montée qui traversait champs et pâturages. Cette partie de la balade était juste magnifique!
J'étais ravie de constater la présence de fleurs comme les coquelicots, les bleuets ou les marguerites dans beaucoup de champs cultivés, ce qui montre que les agriculteurs n'utilisent pas de pesticides et s'inscrivent ainsi dans une démarche éco-responsable!
Ne faites pas l'impasse sur les marguerites lors de vos balades car leurs jeunes feuilles tendres sont très aromatiques et seront ajoutées aux salades ou cuites à la vapeur. De plus, vous ferez d'excellents beignets parfumés avec les pétales qui s'associent également aux salades et entrent dans la préparation de divers plats cuisinés comme les omelettes!
Puis, nous avons traversé le charmant petit hameau de Lampony, aux maisons en vieilles pierres... Je dois admettre que je suis toujours un peu envieuse de ces propriétaires qui possèdent des maisons telles que celles-ci, dans des endroits tels que ceux-là...
Mon rêve ultime serait de vivre dans une telle maison ancienne, en pleine Nature. Une vie simple et calme, en accord avec la Nature et éloignée de la frénésie des villes...
Après le hameau de Lampony, nous nous sommes dirigés vers le col du Banchet, puis avons mis le cap sur un autre hameau, celui de Chanteperdrix...
Sur le chemin, nous avons trouvé des petites fraises des bois, que nous avons goûtées, bien sûr! Gourmands que nous sommes! Mais surtout, nous avons à nouveau pu observer pas mal de coquelicots...
Très adoucissant, le coquelicot apaise la toux. De plus, doté de propriétés calmantes et même légèrement narcotiques, il est précieux contre la nervosité et l'insomnie des enfants et des personnes âgées, surtout lorsque celle-ci est due à des quintes de toux.
Pour une infusion de coquelicot, il faut 15 grammes de fleurs séchées par litre d'eau, qu'on peut encore adoucir en sucrant avec du miel. Faire infuser 10 minutes. Prendre 3 bols par jour.
Le saviez-vous? La couleur rouge des fleurs de coquelicot en indique l'origine exotique. En effet, aucun insecte de nos régions ne peut percevoir cette couleur, qui leur paraît d'un gris très foncé. Toutefois, le coquelicot émet aussi des ultraviolets que l'abeille peut parfaitement distinguer.
Après cela, nous avons poursuivi notre chemin et sommes enfin arrivés à l'endroit où nous avons pique-niqué. C'était vraiment chouette car nous nous sommes posés au sommet d'une colline (après une ascension assez raide dans la chaleur, j'étais assoiffée!), sous des cerisiers portant des cerises bien mûres, miam! Il se trouve que c'est l'un des fruits préférés de Chéri et après avoir mangé son sandwich, il a bien vite disparu sous l'un des arbres et il n'a pas bougé pendant plusieurs minutes, trop occupé à goûter ces fruits délicieux... Je ne voyais plus que ses jambes (qui dépassaient du feuillage) et les noyaux qui tombaient dans l'herbe à grande vitesse, ha ha! Mais je dois admettre que je l'ai bien vite rejoint!
Sur la route pour rejoindre ce spot, j'ai pu observer de nombreux cirses des champs, ces fleurs violettes qui ressemblent énormément aux chardons... A ce titre, on l'ignore et on cherche à tout prix à s'en débarrasser... Les agriculteurs redoutent cette espèce car ses innombrables fruits couverts d'aigrettes plumeuses sont répandus par le vent et il se multiplie facilement. De ce fait, il a la faculté de produire de vastes colonies dans les champs de blés.
Cette fleur dégage un parfum douceâtre rappelant le musc, ce qui attire les papillons. Vous pouvez d'ailleurs en voir un blanc posé sur l'un des cirses que j'étais en train de photographier...
Puis, nous sommes repartis et nous sommes rapidement arrivés au si joli lac du Ternay (qui se trouve en territoire ardéchois, juste à la limite du département de la Loire) où nous sommes restés un petit moment, assis sur un banc, avant de retourner au village de Saint-Julien-Molin-Molette, situé à trois bons kilomètres de là.
Voilà donc pour cette chouette petite randonnée de 12 kilomètres principalement située dans la Loire, mais avec un petit passage en Ardèche... A part deux montées assez raides (une au tout début et une autre avant d'atteindre le hameau du Blanchard), le dénivelé reste tout à fait gérable et la balade est vraiment très jolie avec tous les paysages variés qu'elle offre et avec un final au bord de l'eau. Une balade que je recommande donc à 100%!
A très bientôt!