Un magnifique week-end dans le Sud!

Le samedi 2 mars dernier, Chéri et moi nous sommes levés de bonne heure le matin pour nous préparer et partir pour La Grande Motte, station balnéaire du département de l'Hérault dans le Sud.

Nous y allions surtout pour participer à la fameuse Course des Pyramides, qui avait lieu le samedi après-midi et qui s'est très bien passée par ailleurs. J'ai écrit un post à ce sujet, et que vous pouvez retrouver ici. 

Or, nous avons décidé de rester là-bas jusqu'au mardi suivant, jour de notre retour chez nous dans la Loire, histoire de décompresser un peu et d'effectuer une vraie coupure au milieu de nos semaines surchargées (travail, entraînements sportifs, famille, etc...). Je vais donc vous emmener avec moi au fil des sorties que nous avons faites pendant ces quelques jours passés sur place...

Let's go!

Pour notre séjour sur cette magnifique Côte d'Améthyste, nous avons opté pour un petit hôtel familial remarquablement situé, au cœur de la cité Grand-Mottoise. En effet, il se trouve à deux pas du Palais des Congrès ou du Casino (pas le supermarché, hein, mais le lieu ou l'on joue de l'argent 🤑), mais également à quelques centaines de mètres du Port de Plaisance et de la plage... 

J'ai nommé l'Hôtel Europe!

Pourvu de trois étoiles, sa décoration intérieure sur le thème des bateaux et de la marine est absolument charmante! Nous avons réservé une chambre standard, certes, mais suffisamment grande pour nos deux grosses valises (je n'arrive jamais à voyager léger, même pour trois jours!😅) et dotée d'une jolie petite terrasse dont nous n'avons pas pu profiter à cause d'une météo un peu capricieuse. Bon, seul point négatif, la salle de douche est assez étroite et il était impossible de s'habiller dedans! Le dimanche matin, nous y avons pris notre petit-déjeuner et j'avoue qu'il était juste incroyable: il était copieux et il y en avait pour tous les goûts! Du salé (saucisses, oeufs, etc) pour satisfaire une clientèle plutôt anglo-saxonne mais aussi du sucré (gâteaux faits maison, viennoiseries, pain et confiture, jus de fruits, etc). Tout cela accompagné de céréales (muesli, corn flakes, etc) et de boissons chaudes (café, chocolat chaud ou thé). Il coûte 12 euros par personne mais il les mérite largement.

L'hôtel est impeccable, le personnel est très sympathique et accueillant, mais ce que j'ai apprécié par-dessus tout, c'est le calme. En effet, l'établissement a beau être situé en centre-ville, on n'entendait rien du tout à l'extérieur lorsqu'on se reposait dans la chambre ou lorsqu'on y dormait...

Comme il faisait un temps tout à fait exécrable le dimanche (pluie et vent), nous avons décidé de visiter quelque chose en intérieur, pour être à l'abri. Après délibération, nous avons choisi d'aller découvrir l'Espace Brassens à Sète.

J'aime écouter les chansons de Georges Brassens car cela me rappelle invariablement mon enfance. En effet, mes parents les écoutaient déjà dans la voiture familiale, alors que j'étais une petite fille assise sur la banquette arrière. Évidemment, à l'époque, je ne saisissais pas toute la subtilité de ses paroles moqueuses et parfois cyniques, mais je me suis rattrapée en prenant de l'âge! 😉

Avec Chéri, nous avons donc fait les 45 bonnes minutes de voiture séparant La Grande Motte de la cité sétoise et nous nous sommes garés sur le parking du cimetière où il est enterré auprès de sa demi-sœur, du mari de cette dernière et de sa muse (qu'il n'épousera pas et avec qui il n'habitera jamais, mais j'en parlerai plus tard). Il ne s'agit pas du célèbre cimetière de La Corniche (où est enterré le poète Paul Valéry par ailleurs), mais un autre, plus modeste, surnommé "Le Cimetière des Pauvres". Et ce choix, précisément, résume toute la personnalité du chanteur sétois: il était très modeste et plutôt proche du peuple. Il avait un mépris total du confort, de l'argent et de la considération, et on le sent lorsqu'on voit sa tombe, qui est tout à fait discrète, banale et qui ne se démarque absolument pas des autres aux alentours.

Et c'est ce que j'aime chez lui: sa profonde humilité.

Georges Brassens était un auteur-compositeur-interprète né en 1921 à Sète et décédé en 1981 dans une autre commune de l'Hérault, en périphérie de Montpellier.

Il n'a jamais été marié et n'a jamais eu d'enfants. Mais il est tombé éperdument amoureux d'une estonienne, Joha Heiman, en 1947. Il la surnomme affectueusement "Puppchen" signifiant Petite Poupée en allemand. Elle restera dans son ombre toute sa vie durant mais ils ne se marieront jamais et ne vivront jamais ensemble. J'ai pu lire les photocopies de certaines des lettres d'amour qu'il lui a écrites et c'était vraiment beau et touchant!

Ce que j'aime dans les chansons de Georges Brassens, c'est qu'il y a toujours un sens profond. Il n'écrit pas pour rien dire. Les chansons actuelles sont tellement insipides (dignes d'un niveau CE2 la plupart du temps), mais les siennes sont très riches en idées. Quant on l'écoute, c'est comme lire un poème ou une histoire! 

Sa personnalité aussi est fascinante. Très frondeur, ne mâchant pas ses mots et faisant fi des conventions sociales, il a son éternelle pipe à la bouche et hait profondément toute doctrine établie, comme la religion. Mais il a un amour inconditionnel pour ses copains, avec qui il passe beaucoup de temps, d'où sa célèbre chanson "Les copains d'abord"...

Il y aurait énormément de choses à dire sur sa vie, tous ses aller-retours entre Sète et Paris, etc... mais ce serait beaucoup trop long pour cet article. Je pense consacrer un article entier à sa vie et son œuvre un jour, car il y a tant à raconter! 

Puis, dans un registre plus léger, nous sommes revenus à La Grande Motte et nous sommes rendus au Casino Partouche, qui se trouvait à environ 300 mètres de l'hôtel. Nous y avons bu des boissons chaudes (chocolat chaud pour moi et café pour Chéri). Nous n'avons pas joué aux machines. En fait, l'ambiance dans ces endroits me met mal à l'aise. Je trouve que cet appât du gain permanent est malsain. Et puis, jouer avec de l'argent que j'ai durement gagné est juste impensable pour moi! 

Mais bon, ça nous a permis de faire une micro-sortie au lieu de rester cloîtrés à l'hôtel pendant qu'il pleuvait des cordes dehors...

Le lendemain, ouf! Grand beau temps!

On en a profité pour aller au Grau-du-Roi (une commune limitrophe de La Grande Motte), que l'on aime d'amour, il faut bien l'admettre. Les grand-parents de mon Chéri y possèdent un appartement où l'on va au moins une fois par an.

Ce que j'aime avec Le Grau-du-Roi, c'est que contrairement à sa célèbre voisine La Grande Motte, ce village est resté tourné vers les activités de pêche et cela lui confère un côté authentique indéniable. Bien évidemment qu'il y a une activité touristique avec de nombreuses boutiques, glaciers et restaurants, mais rien n'est surfait ou clinquant comme dans d'autres stations balnéaires du sud de la France. Et c'est précisément ce côté simple et vrai qui me plaît, là-bas... Le retour des chalutiers vers 16-17 heures est d'ailleurs toujours un grand spectacle, avec ces nuées de mouettes virevoltant autour des bateaux... 

Nous nous sommes promenés sur la plage du Boucanet ainsi que dans la ville. Puis, nous avons mangé dans notre restaurant préféré, où l'on a de cesse de revenir à chaque fois, à savoir Le Galion. Ils y servent surtout des plats avec des produits de la mer mais également quelques plats de la terre (comme la fameuse gardianne de taureau). Mais personnellement, j'y vais pour manger leur délicieuse rouille graulenne. Il s'agit d'un plat typique du coin composé de poulpe et de pommes de terre revenus dans une sauce aïoli. Et celle qui est servie au Galion est juste une tuerie! 

En entrée, j'ai choisi ce qu'ils appellent une salade paysanne mais qui est ni plus ni moins qu'une salade lyonnaise. La touche originale est qu'ils avaient mis deux rondelles d'orange. Je n'avais jamais vu cette association de saveurs (salade+orange) et j'avoue que j'ai été séduite! Chéri, quant à lui, a commandé une soupe de poissons. Il m'a dit qu'elle était délicieuse, comme à chaque fois que nous mangeons dans ce restaurant. Bref, un 10/10, comme d'habitude!

Après avoir mangé et fait quelques emplettes au Grau-du-Roi, nous sommes revenus à La Grande Motte pour faire un tour de grande roue sur la grande promenade longeant la plage, dans le quartier du Point Zéro.

Comptant pas moins de 36 cabines, de capacité de six personnes, elle peut accueillir simultanément 216 personnes. Avec ses 50 mètres de hauteur, elle est parmi les trois plus hautes de France, rien que ça! Mais surtout, elle est alimentée à l'énergie solaire, grâce aux panneaux photovoltaïques qui se trouvent sur chacune des cabines! Ce qui en fait un modèle en sobriété énergétique, trop bien! 👍

De là-haut, la vue est juste époustouflante sur la mer ainsi que sur les immeubles en forme de pyramides, si caractéristiques de La Grande Motte!

Il est étonnant d'imaginer que des marécages recouvraient toute l'étendue de cette station balnéaire jusqu'au début des années 1960! A l'époque, il fallait retenir les touristes français qui partaient en direction de l'Espagne. En 1963, la mission Racine est lancée et de grands travaux sont entrepris dans le Languedoc-Roussillon! Pourquoi ne pas construire une station balnéaire à l’architecture unique? Le célèbre architecte Jean Balladur est désigné pour mener à bien le projet d'une station balnéaire différente d'autres comme sa célèbre voisine Palavas-les-Flots.  Alors que la voiture est reine, Jean Balladur prend le parti de favoriser la déambulation douce, ce qui donne à La Grande Motte une qualité de vie hors norme !

La station possède 70% d'espaces verts traversés par des allées piétonnes et de nombreuses pistes cyclables.

Après avoir fait notre tour de Grande Roue, nous sommes allés boire un verre à deux pas de là, sur la terrasse extérieure de l'un des bars bordant cette grande promenade. Un Perrier menthe pour Chéri et un diabolo fraise pour moi! On était bien, au soleil. Il faisait un peu frais, certes, mais on était bien couverts et on regardait les gens déambuler. Nous savions que le séjour touchait à sa fin (nous devions rentrer dans la Loire le lendemain) et on avait un pincement au coeur...

En conclusion, nous avons passé un merveilleux séjour à La Grande Motte!

Avant ce long week-end passé là-bas, je trouvais son architecture bizarre et pas très belle, mais j'avoue que d'y séjourner quelques jours m'a permis de m'y habituer et même de l'apprécier! Une petite précision, nous avons mangé tous les soirs dans un délicieux restaurant italien appelé le Cosa Nostra. C'est d'ailleurs là que j'ai mangé cette succulente pizza végétarienne le samedi soir, après notre course à pied! Je ne peux que recommander cet établissement: la qualité est au rendez-vous et le personnel est très sympathique!

Et vous, chers lecteurs, avez-vous déjà été à La Grande Motte et qu'en avez-vous pensé?

A très bientôt!